Andreas Gysin / Sidi Vanetti
Altoparlanti
Dans l'installations Altoparlanti, un vidéoprojecteur projette deux faisceaux lumineux sur un mur, au centre duquel sont suspendus des haut-parleurs. Les rayons de lumière forment deux disques qui se déplacent sur la paroi et qui rebondissent lorsqu'ils touchent les extrémités latérales et inférieures du mur, comme s'ils rencontraient un obstacle physique. Les mouvements des disques lumineux sont comparables à ceux d'une balle de tennis, dont la trajectoire est modifiée par les obstacles qu'elle percute sur son trajet. Lorsque les disques passent sur l'un des haut-parleurs, celui-ci émet un son préenregistré évoquant celui d'une balle de tennis frappant sa surface. La superposition des aspects visuels et sonores selon un apparent principe de causalité produit un court-circuit entre la visualisation et notre perception auditive, fragilisant la confiance que nous accordons à notre perception de la réalité, même pour un court instant.