Atelier Hauert-Reichmuth mit Volker Böhm
LUMO LED
Chacun des modules est composé de 16 boîtiers lumineux contrôlés individuellement. Le nombre de pixels, bien que très réduit, permet de produire, grâce au mouvement, des univers visuels variés et des processus extrêmement complexes. Les automates cellulaires sont infiltrés par des systèmes chaotiques; une fonction symétrique émerge discrètement des structures aléatoires. La génération d’images lumineuses et son déroulement ne sont pas fixes et reproductibles, mais constamment créés de toute pièce selon des règles esthétiques précises par un logiciel conçu à cet effet.
Ce processus donne lieu à deux structures: l’ordre et le chaos, ou, en termes de procédé artistique, l’ornement et l’aléa.
L’ornement désigne ici un motif appliqué intentionnellement, mais également l’art de concevoir la régularité avec de petites imperfections, de façon à la rendre intéressante pour l’œil.
L’aléa est le processus consistant à appliquer un motif de façon aléatoire en s’appuyant sur les principes du hasard. Cette notion soulève la question suivante: quelles structures permettent de rompre la régularité des "imperfections" et sa monotonie ?
(Texte: Sibylle Hauert et Daniel Reichmuth)